Alix Waline is an artist who works with drawing in a variety of forms, particularly on a large scale in-situ. She studied at the Beaux-Arts in Paris, and art history at the Sorbonne, and made a name for herself after projects with the Gilles & Boissier agency, as well as collaborations with Cartier, Diptyque and Pinton.

Her approach to drawing is that of a living organism unfolding according to its own laws, an organic invasion of space where surfaces become an extension of the body, a sensitive skin. Her abstract, organic drawings come to life on walls, paper and objects. They question the link between the landscape we inhabit and our inner world.

"I'm not looking to represent, but to capture the flows and energies that run through living things, and show an invisible reality by crossing the boundaries from the infinitely large to the infinitely small. Drawing interests me because of the simplicity of its technique. I use basic tools, such as black felt-tips of three different diameters, ink and pencils. My pointille technique enables me to create a three-dimensional image with a strong optical vibration. I work with drawing as a material. Through a graphic network of warp and weft, I construct the drawing like a weave, with the dots arranged according to a rhythm that gives body to the surface.

The drawing develops in clouds that spread point by point, layer by layer, exploring the support until they take possession of the surface. I use felt-tip pens until their last breath, in an attempt to capture the very essence of life's movement, bringing us back to our human condition. And by working on the scale of the body, both artist and viewer come face to face with a nature that is beyond us and over which we have little control.

I'm also determined to challenge the traditional boundaries between the plastic and decorative arts. I see drawing not only as an end in itself, but also as a raw material, a substance embodied in materials such as textiles, ceramics and architectural surfaces. By rejecting the opposition between the functional and the aesthetic, I thus propose a new reading of art as a process of transformation where artworks are not limited to being contemplated but to being experienced."

Photo: Lo Martin Wilder

 Alix Waline est une artiste qui travaille le dessin sous différentes formes notamment à grande échelle in-situ. Elle a étudié aux Beaux-Arts Paris, et l'histoire de l'art à La Sorbonne et s'est fait connaître après des projets avec l'agence Gilles & Boissier ainsi que des collaborations avec Cartier, Diptyque ou Pinton.

Son approche du dessin est celle d'un organisme vivant qui se déploie selon ses propres lois, d'une invasion organique de l'espace où les surfaces deviennent une extension du corps, une peau sensible. Les dessins aux formes abstraites et organiques prennent vie tant sur des murs que sur du papier ou des objets. Ils questionnent le lien entre le paysage que l'on habite et notre monde intérieur.

"Je ne cherche pas à représenter mais à saisir les flux et les énergies qui traversent le vivant et donner à voir une réalité invisible en traversant les frontières de l'infiniment grand à l'infiniment petit. Le dessin m'intéresse pour la simplicité de la technique. J'utilise des outils basiques, tels que des feutres noirs de trois diamètres différents, de l'encre, des crayons. Ma technique pointille me permet de créer une image tridimensionnelle à forte vibration optique. Je travaille le dessin comme un matériau. A travers un réseau graphique de chaîne et trame, je construis le dessin comme un tissage, les points s'ordonnent selon un rythme qui donne corps à la surface. 

Le dessin se développe en nuées qui se propagent point par point , couche par couche, explorant le support jusqu'à prendre possession de la surface. J'utilise les feutres jusqu'à leur dernier souffle, dans une tentative de saisir l'essence même du mouvement de la vie, nous ramenant à notre condition humaine. Et en travaillant à l'échelle du corps, l'artiste comme le spectateur se confronte à une nature qui nous dépasse et sur laquelle nous n'avons que peu de prise.

J'ai également la volonté de remettre en question les frontières traditionnelles qui séparent les arts plastiques et les arts décoratifs. Je considère le dessin non seulement comme une fin en soi mais également comme une matière première, une substance qui s'incarne dans des matériaux tels que le textile, la céramique ou les surfaces architecturales. En refusant l'opposition entre le fonctionnel et l'esthétique, je propose ainsi une nouvelle lecture de l'art  comme un processus de transformation où les oeuvres ne se limitent pas à être contemplées mais à être vécues."